Les
Gessiens
d'Amérique
Chiapas
16 Mars-12 juin
« Ecouter le silence jusqu'à ne plus rien entendre.»
Prêtre d'Ecorans
Quelle expérience pour la famille la jungle du Chiapas !!! près de la frontière du Guatemala.
Un guide local nous emmène en "Lancha" et on débarque près d'un cour d'eau assécher par le tremblement de terre de 2017.
On observe les singes araignées, agiles et curieux...et le guide Pedro nous explique les différents arbres et plantes présents dans la "Selva"
Cacaotiers sauvages, "Ceiba" arbre sacré pour les mayas avec ces racines peu profondes mais larges. Pedro nous explique que le sens d'enroulement des lianes autour de certains arbres , indique l'Est.
Le plus cocasse est au retour, sur les conseils de Pedro nous nous jetons dans l'eau du fleuve et le courant nous emporte gentiment vers le retour...
Il nous suit en bateau, lorsqu'il me dit : Tu as peur des crocodiles ?
Je comprend de suite ce qu'il veut dire, je regarde en direction de la berge et je vois un crocodile s'enfoncer dans l'eau !!!
Pas de panique nous dit il en souriant...il nous craignent plus que nous les craignons.
On passe alors quelques nuits à proximités, le plus surprenant c'est le bruit des singes hurleurs au loin...à vous glacer le sang...
Moins impressionnant, mais tous aussi intéressants, une multitude de lézards et iguanes peuplent les cours d'eau et les forêts. On aperçoit quelques chauves souris et Basilics .
Ce dernier à d'ailleurs la faculté de courir sur ses 2 pattes arrières.
Dans la maison loué San Christobal, nous voyons quotidiennement les colibris et petits lézards verts ainsi que le ballet de Vers luisants la nuit tombante....
En continuant notre route près de la frontière avec le Guatemala, On observe de très près lors d'une halte près de la rivière une multitude de singes araignées, et singes hurleurs ainsi que de majestueux Perroquet rouges...
Un peu d'histoire.
Le 1er janvier 1994, l’Ejército zapatista de liberación nacional surgit avec un « ¡ Basta ! ». Incarné par le commandant Marcos et sa cagoule, le mouvement zapatiste exprime le ras-le-bol contre une réforme agraire jamais achevée et une violence institutionnalisée envers les autochtones.
Le zapatisme, parfois appelé néozapatisme et dont le nom fait référence à Emiliano Zapata (1879-1919), figure de la Révolution mexicaine (1910-1920), prône un mode de vie qui va au-delà des moeurs politiques et sociales du pays. L’autonomie des peuples autochtones forme le socle du discours. Les zapatistes refusent l’aide gouvernementale, exploitent leurs terres, gèrent leurs écoles, veillent à leur santé…
Depuis la rébellion de 1994, deux Chiapas cohabitent en se partageant pauvreté et violence. Dans cet État rural, pluriel (12 langues reconnues) et le plus pauvre du Mexique, les revendications zapatistes ont donné naissance en 25 ans, à une cohabitation complexe...